Surtout ne pas commettre la même erreur ! Quand le pouvoir sportif annonce, en 1970, que les voitures d’Endurance devront – pour de bon, cette fois-ci – se contenter de 3 litres de cylindrée à partir de 1972, Enzo Ferrari décide d’anticiper. Pas question de subir les événements, comme en 1968 et 1969 lorsqu’une réglementation mal fagotée a mis au rancart la mythique Ferrari P4 ! Aussi, à peine ses ingénieurs venaient-ils de concocter les 512 S et 512 M censées répliquer à la Porsche 917 qu’Enzo Ferrari leur demandait déjà de plancher sur un nouveau proto 3 litres avec pour objectif de renouer avec le succès dès le début de la saison 1972. Si la 312 P 3 litres de 1969 était absolument superbe, elle avait malheureusement montré des limites peu compatibles avec les nouvelles ambitions de Ferrari. Il faut donc repartir d’une feuille blanche. Enfin, pas tout à fait… En effet, sur les circuits de Formule 1, la Scuderia retrouve finalement le succès en cette saison 1970. Propulsée par un remarquable V12 à plat (appelé abusivement « boxer », y compris chez Ferrari), la 312 B, aux mains de Jacky Ickx et Clay Regazzoni, rivalise avec la Lotus 72.
Le bureau d’études décide de mettre à profit cette réussite, autant par souci d’efficacité que par frugalité de moyens. , affirmera le regretté Mauro Forghieri dans une interview en 2003. Cette première mouture est rapidement Ce travail d’adaptation est mené sous la houlette de Franco Rocchi.