QUE DE REGRES
Parfois, il faut savoir repartir d’une feuille blanche… C’est le constat auquel sont arrivés Enzo Ferrari et Mauro Forghieri, le légendaire directeur technique de la Scuderia, à la fin de la saison 1968 de formule 1. Alors que le passage à une cylindrée de 3 litres, en 1966, aurait dû être favorable à la marque, si fière de ses puissants moteurs, voilà que Maranello subissait la loi des Anglais ! Il fallait faire quelque chose, d’autant que l’accord en cours de négociation entre Ferrari et Fiat rendait la période cruciale. admet aisément l’ingénieur italien. Décision est donc prise de concevoir une toute nouvelle voiture et un tout nouveau moteur. En formule 1, Forghieri est alors l’un des rares ingénieurs à pouvoir dessiner une auto complète. Pour mener à bien ce travail, il est d’ailleurs détaché du département course et affecté à la tête du tout nouveau Bureau des études avancées, installé non pas à Maranello mais à Modène dans les premiers locaux de la Scuderia. Enzo Ferrari, qui habitait juste à côté, passait d’ailleursconfirme Forghieri. La conception dudit moteur fait donc l’objet de beaucoup d’attention. Celui-ci doit être capable de rivaliser avec le V8 Cosworth, qui suscite alors une pointe d’admiration chez le directeur technique : Pour relever ce défi, Mauro Forghieri opte pour un V12 à 180°, improprement surnommé Boxer (d’où le « B » accolé à l’appellation 312).
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