Le cerveau était d’abord fouetté puis recueilli…
La scène se déroule entre les VIet VIIe siècles avant notre ère, dans l’Égypte de la dynastie saïte. Des prêtres embaumeurs s’apprêtent à réaliser un rituel d’embaumement. En premier lieu, ils extraient le cerveau du défunt, en insérant via les narines des tiges de bronze recourbées d’environ 30 cm. Une fois l’os ethmoïde, situé à la base du crâne, brisé, les prêtres atteignent le cerveau proprement dit., précise Stephen Buckley, archéologue à l’université d’York au Royaume-Uni. Avec Maxime Rageot, archéologue biomoléculaire au sein des universités de Tübingen et de Münich, en Allemagne, le chercheur a récemment analysé 31 poteries couvertes d’inscriptions à l’encre et retrouvées dans un atelier d’embaumement de Saqqarah, au sud du Caire. “, relate Maxime Rageot. Dans cette poudre, les scientifiques ont identifié diverses substances dont l’utilisation lors du rituel était jusqu’alors insoupçonnée. Parmi elles, des traces de résines de pistachier et d’élémi qui, au vu de leurs propriétés antibactériennes, auraient pu être versées dans la cavité crânienne évidée.