D’après un récent rapport de l’OCDE, si rien n’est fait, la quantité de déchets plastique dans l’environnement va quasiment tripler d’ici à 2060, passant de 353 à 1 014 millions de tonnes. Pour la nature, le matériau est indigeste. Le plastique conventionnel ne se biodé-grade pas. La microfaune naturelle ne peut pas en venir à bout comme elle le fait en quelques semaines avec les substances biodégradables. Elle ne le transformera donc pas en matière organique assimilable par la biomasse du sol.
Le monde du vivant n’est cependant pas complètement impuissant face au plastique. Il y a quelques années, la biologiste Federica Bertocchini, attachée au CIB (Centro de Investigaciones Biologicas) de Madrid, en Espagne, fait une découverte étonnante, un peu par hasard. Apicultrice amatrice, elle redoute l’introduction dans ses ruches. Aussi, lorsqu’elle en découvre les larves, elle s’empresse de les prélever et les dépose dans un sac en plastique.