Quatre cent cinquante ans la bouteille plastique en polyéthylène téréphtalate (PET), cinquante ans le gobelet de polystyrène (PS), vingt ans le sac plastique en polyéthylène (PE), six cents ans la ligne de pêche en nylon… Vous avez sûrement déjà lu de telles estimations de temps de décomposition, utilisées comme mesure étalon de la pollution plastique. Problème : ces chiffres ne sont fondés… sur rien !
En 2017, deux chercheurs de l’institut océanographique de Woods Hole (États-Unis) ont épluché les temps de décomposition invoqués pour différents objets plastique dans 57 infographies institutionnelles ou médiatiques du monde entier. Aucune des 255 durées de vie, affirme Matthieu George, chercheur en physique des polymères à l’université de Montpellier.