« E, Christophe, le proprio, a voulu être sincère. Il s’est moqué de nous. Pas pour la couleur, véritable cure de luminothérapie. Sa HF est neuve, ou presque. Vérification de la carte grise: elle est de 1994. Vingt-deux ans et 70 000 km après avoir quitté l’usine, ce modèle Giallo Ginestra est proche de l’état concours. Cette seconde série limitée jaune pétard fut produite à 220 exemplaires, dont 20 pour le marché français. plaisante Christophe. Oui, on se tutoie. Les autos de caractère, ça rapproche. Voire ça aimante si l’on se fie aux pouces levés, aux têtes retournées et aux badauds bouche bée au passage de cette HF Integrale. Ce n’est pas pour le bruit. Sans manquer de respect à la Lancia,, en hommage à un club éperdument amoureux de la marque. L’appellation est arrivée avec la Turbo, au Salon de Francfort 1983. Integrale, sans surprise, c’est pour la transmission. Au printemps 1986, la 4WD apparaît. Au début, c’est surtout sur l’avant que le différentiel épicycloïdal renvoie du couple (56 %). À l’époque, le moins chevelu des moustachus et néanmoins hautement estimable confrère, Yves Bey-Rozet, l’affirme: En 1987, la 4WD n’est plus, place à l’Integrale, avec jantes de 15 pouces (au lieu de 14), phares plus puissants, ailes larges et moteur poussé à 185 chevaux. intervient Christophe. C’est parce qu’il a jeté son dévolu sur la dernière mouture. L’Evoluzione 2, assemblée par la Carrozzeria Maggiora, voit son 2 litres turbo grimper en puissance, grâce à une nouvelle électronique, un meilleur contrôle du cliquetis et un turbo Garrett T3 plus petit (donc avec moins d’inertie). Bilan: plus de 30 mkg qui se chargent de maltraiter les quatre pneus de 16 pouces.
