Azay-le-Rideau, un diamant taillé à facettes
éritable joyau de l’architecture de la première Renaissance française, le château d’Azay-le-Rideau a été comparé par Balzac à un « diamant taillé à facettes serti par l’Indre». Son commanditaire et maire de Tours. Il rase en grande partie la forteresse médiévale pour édifier un château au goût du jour, affirmant ainsi sa récente noblesse. Le chantier, qui s’étale entre 1518 et 1523, est largement délégué à sa femme Philippe Lesbahy. Peut-être lui doit-on le raffinement et la modernité de l’édifice, qui allient subtilement la tradition française à des décors sculptés « à l’antique» d’inspiration italienne. Autre innovation venue d’Italie, l’escalier à rampe droite, premier du genre en France, est un chef-d’œuvre en soi. Le curieux plan en L du bâtiment résulte des aléas de l’histoire. Accusé de malversations et craignant pour sa vie, Gilles Berthelot s’enfuit, laissant le château inachevé. Offert par François I à son capitaine des gardes, il restera en l’état…