ela ressemble à un ballet : vous effleurez la poignée, la porte s’ouvre ; vos passagers font de même et les ouvrants arrière se déploient telles les ailes d’un oiseau : magique ! Ou presque. Car cela n’a rien d’une nouveauté, le Model X Plaid n’étant plus un jeune premier – il est né en 2015 –, et de toute façon, Tesla s’est contenté de piquer l’idée à d’autres. Il n’empêche, cela produit toujours son petit effet. Tout comme ne plus devoir fermer la portière conducteur : elle le fait toute seule par simple pression sur la pédale de frein. Évidemment, les portes papillon Falcon Wings se rabattent aussi automatiquement après un appui sur le bon bouton. Bienvenue à bord du X et… bonjour Yoke ! Qui est Yoke ? Non, ce n’est pas le prénom du dernier enfant d’Elon Musk, mais le nom du qui va vous permettre de diriger ce Model X ! Peut-on encore appeler cela un “volant” ? Un “demi-volant” à la rigueur, un peu plus large en prime. Le moins que l’on puisse dire est qu’au début, sa prise en mains déroute. Avec la position surélevée typique d’un gros SUV et l’effet panoramique du pare-brise (le plus grand du monde, paraît-il !), l’expérience de conduite est, en effet, assez unique. Contrairement à mon collègue Vincent Desmonts, qui n’a guère goûté son maniement sur la Model S Plaid, la réfractaire que je suis à ce genre de gadget prend vite le pli, du moment que j’adopte une conduite… à l’américaine – comprenez “cooooool” – en ligne droite, le fameux Autopilot enclenché ! En revanche, c’est panique à bord quand il faut actionner le clignotant, notamment en ville, le traditionnel commodo que nous connaissons tous s’étant mué, sur ledit Yoke, en petites touches tactiles que le conducteur cherche du bout des doigts : fâcheux pour une action “de base” qui relève d’une conduite en toute sécurité pour soi et les autres ! Et si l’envie vous prend de jouer les Sébastien Ogier sur une route de montagne, là, prévoyez un temps d’adaptation plus important.
