Face à l’inflation galopante, aller au supermarché est une source de stress. Reportage à Binic, en Bretagne
Dès 5 heures du matin, une mise en place pleine de tentations. Mais les clients ne céderont qu’avec parcimonie
Plier, ranger, nettoyer… et, surtout, susciter l’envie. Les équipes peaufinent la mise en scène avant de disparaître en coulisse, à l’ouverture. Au « rayon ultra-frais », comme les professionnels appellent celui des produits laitiers, on fignole la présentation comme un bijoutier le ferait pour sa vitrine. Même soin aux fruits et légumes, dont les ventes s’effritent à mesure que les budgets se contractent. Difficile de mettre du beurre dans les épinards : maintenant il faut choisir.
Tandis que les acheteurs scrutent leurs tickets, la direction s’équipe contre une flambée des vols
Comme vider son chariot, c’est aussi vider son sac, Zaza encaisse également les soupirs quand l’addition s’affiche
De notre envoyée spéciale à Binic Anne-Laure Le Gall
Malgré les bourrasques, ils se pressent déjà devant l’entrée. Mains serrées sur la poignée de leur chariot, comme en pole position pour un Grand Prix de F1, les clients les plus matinaux semblent jouer leur vie. Sur