Enfin, cette miraculeuse saison d’Endurance allait commencer. Le nombre et le nom des participants nous faisaient saliver depuis des mois. Pensez, revoir Ferrari et Porsche enfin à la lutte pour une victoire au général, à la régulière! Et puis Peugeot, Toyota, Glickenhaus, Cadillac, Vanwall… position, à plus de 2 secondes de la pole quand la première Peugeot atteignait péniblement la 8 place. Le verdict de la course confirmait cette sensation de malaise: doublé Toyota… comme dans le monde « d’avant », donc, devant une Ferrari et une Cadillac. Les Porsche sont loin. Les Peugeot ont souffert tant en performances qu’en fiabilité. Un instant, j’avoue avoir douté. Je me suis dit que cette saison tant attendue était déjà pliée à peine entamée. Nous aurions, au mieux, un duel Toyota/Ferrari, ce qui reste après tout une belle affiche pour le centenaire du Mans. Puis, j’ai tenté d’analyser les raisons de ma frustration. Depuis des années, en Endurance, nous nous sommes habitués à voir concourir une ou deux écuries phares, réellement en capacité de l’emporter, et quelques outsiders. Il suffisait qu’un constructeur de premier plan annonce sa participation pour qu’il soit, d’office, en situation de se battre pour la victoire. Même si l’Endurance réserve son lot de surprises et de rebondissements sur la distance, ce qui en fait tout le charme. Or, pour 2023, nous avons au moins cinq écuries qui, sur le papier et dans le cœur des fans, peuvent y prétendre. A la fin pourtant, une voiture et une seule franchit la ligne d’arrivée en tête, créant dans son sillage une ribambelle de perdants et autant de déçus. Pour dissiper ce léger malaise, ces derniers vont devoir se retrousser les manches pour combler les écarts et revenir dans le match. Et nous garderons dans un coin de la tête l’espoir que la terrible piste de Sebring, particulièrement atypique, aura masqué le potentiel réel des uns et des autres.
Un seul vainqueur…
Mar 31, 2023
1 minute
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