Ceux qui pensent que les épreuves d’Endurance manquent d’intensité ont certainement oublié de s’intéresser à la catégorie LM GTE. Pendant près de dix ans, Ferrari et Porsche ainsi que, de manière plus ponctuelle, Aston Martin, Corvette, Ford, BMW et Viper ont été les acteurs de combats farouches qui se sont le plus souvent joués sur quelques dixièmes de seconde. Et ce, dans un contexte de variété technique mêlant allègrement moteurs avant et arrière, flat 6 atmo, V6 turbo, V8 atmo ou biturbo, ou V10 atmo…
Afin d’équilibrer les performances entre des démarches techniques aussi différentes, les législateurs ont introduit une Balance of Performance (BoP) qui a fait couler beaucoup d’encre au début et surtout engendré beaucoup d’insatisfaction. Alors président de la commission Endurance de la FIA, Lindsay Owen-Jones s’est beaucoup impliqué pour intégrer plus de rigueur dans son mode de calcul, qui a été automatisé en 2017.
A la suite de la suppression de la coûteuse catégorie GT1, fin 2011, Ferrari et Porsche se sont positionnés comme les incontestables piliers de cette catégorie, dont ils n’ont manqué presque aucun combat. Cette fidélité, associée à des moyens importants, leur a permis de se tailler la part du lion.