L’ex-jet-setteur, bodyguard et taulard a mené une vie digne d’un polar
La came de l’ancien garde du corps de Naomi Campbell, c’était la nuit tropézienne, ses décolletés et ses additions à 150 000 euros
Par François de Labarre
Plan fixe. Dans le clair-obscur, un visage apparaît tête baissée, tandis que résonne le tic-tac d’un détonateur. La caméra s’approche et la tête se relève. Gros plan sur un faciès viril, barbe de trois jours, regard inexpressif et ténébreux. « Je m’appelle Frank Colin, je suis l’organisateur de l’affaire Air Cocaïne. Et je vais vous raconter comment ça s’est passé. » Les images défilent au rythme du rotor de l’hélicoptère de la Direction nationale du contrôle des drogues (DNCD). 19 mars 2013 à 21 h 07 : sur le tarmac de l’aéroport de Punta Cana, les flics dominicains s’apprêtent à mener un raid historique sur un Falcon 50 chargé de cocaïne et affrété par une société française.
Dix ans plus tard, l’instigateur de l’affaire est attablé à la terrasse d’un café
