PAR GIANCARLO DE CATALDO,
TRAD. DE L’ITALIEN PAR ANNE ECHENOZ.
ÉDITIONS MÉTAILIÉ, 240 P., 20,50 €.
IL EST IMPRESSIONNANT, ce Giancarlo De Cataldo, tout à la fois dramaturge, essayiste,, 2002, , 2007, 2013 et magistrat. Si à 67 ans, l’Italien a dû remiser sa robe de juge de la cour d’assises de Rome, il n’est pas près de rendre orphelins ses milliers de lecteurs. Mieux, il les harponne avec un nouveau et superbe personnage, l’élégant procureur adjoint de la République à Rome Manrico Spinori, dont il entend multiplier à l’avenir les aventures. Amateur fou d’opéra (source inépuisable d’enseignements sur les passions humaines), fils de la noblesse désargentée (sa mère est une joueuse invétérée), gentleman prévenant et prudent, le « petit comte » Manrico se voit confier une affaire qui, d’apparence banale, se fait vite explosive : Mario Brans (nom de scène de Stefano Diotallevi), un crooner idole des années 1960 et 1970 devenu un magnat de l’industrie du disque se tue, dans un accident de voiture, tandis que son chauffeur s’en sort miraculeusement.