Après trois mois de contestation de la réforme des retraites, le recours au 49-3 a fait sauter les digues dans toute la France
Face au Palais-Bourbon, la place de la Concorde devient celle de toutes les discordes
« Paris, soulève-toi ! » L’appel a été relayé sur les réseaux sociaux : 4 000 manifestants s’insurgent contre la décision d’Élisabeth Borne de recourir au 49-3 pour la onzième fois depuis sa prise de fonction. Ils investissent l’ancienne « place de la Révolution »… interdite aux rassemblements 24 heures plus tard. Après des journées de mobilisation pacifique, des heurts éclatent et la protestation se durcit, comme à Lille, Bordeaux et Lyon, où des vandales ont saccagé la mairie du IV e arrondissement avant d’y mettre le feu.
Comme d’habitude, Paris rejoue les éternelles scènes de nos révolutions
Les 10 000 tonnes d’ordures qui pourrissent sur les trottoirs parisiens sont devenues le symbole de la révolte. Au retour des casseurs et à la gronde des éboueurs s’ajoutent les opérations coup de poing dans d’autres secteurs clés : raffineries bloquées, baisse de production d’électricité, perturbation des transports, appel à la grève des enseignants pendant les épreuves anticipées du bac… Pour les révoltés de la réforme, le bras de fer continue.
Tout est dû à la confrérie des