On vous l’a répété maintes fois, vous avez sûrement roulé les yeux vers le ciel en l’entendant et puis, comme nous, vous l’avez accepté. Après tout, ce sont les recherches scientifiques les plus sérieuses qui l’assuraient : l’amour, c’est une affaire d’hormones. La recette de la potion magique ne comprendrait même qu’un seul et unique ingrédient, un peptide miraculeux appelé ocytocine. Dépassée par sa réputation, cette hormone a conquis les étals : on vend aujourd’hui l’amour en parfum, en spray ou en pilule, pour booster sa libido, renforcer son couple, accroître sa confiance en soi, sublimer ses relations sociales… Si l’amour est un sentiment incroyablement complexe, sa construction serait en fait navrante de simplicité. Et nous, pauvres mammifères avides de passion, ne serions que les esclaves d’une dictature hormonale.
50 ANS DE RECHERCHE À LA POUBELLE ?
Mais voilà que… patatras ! Dans une étude qui fera date, une équipe américaine vient de jeter un pavé dans la mare : des campagnols dess’enthousiasme Robert Froemke, de l’université de New York aux États-Unis, l’un des chercheurs ayant participé à la consécration de l’ocytocine en tant qu’hormone de l’attachement.