Quelques heures passées sur le générateur d’images MidJourney suffisent à réaliser l’ampleur de la menace pesant sur une série de métiers et de secteurs. Illustrateurs de publicité, réalisateurs de films, auteurs de bande dessinée, graphistes, architectes, ou encore photographes, tous vont devoir s’adapter rapidement ou périr. MidJourney est ce qu’on appelle une intelligence artificielle (IA) générative. Il en existe d’autres comme DALL-E (la version d’OpenAI) ou Stable Diffusion. Un peu comme ChatGPT, qui a accumulé des milliards de mots, MidJourney a été gavé de centaines de millions d’images de toute nature, certaines puisées dans le domaine public, d’autres issues de banques d’illustrations privées, et donc protégées par le droit d’auteur. Tout y est passé: des photos de paysages, des caricatures, des portraits réalisés par de grands photographes, des reportages d’actualité, des dessins d’architectes ou des oeuvres d’illustrateurs de renom.
Pour créer des images à partir de ce joyeux mélange, on utilise des prompts, autrement dit des descriptifs exprimés en langage courant. On va ainsi demander à MidJourney « une photo réaliste, d’une femme asiatique âgée, ridée, avec un chignon, souriante, en noir et blanc, façon Tri-X [NDLR: référence à une pellicule argentique], sur un fond noir », pour obtenir un portrait surprenant de réalisme.
On peut demander