vgueni Moguilevski naît à Odessa (alors en Union soviétique) le 16 septembre 1945 dans une famille de musiciens. Son grandpère était trompettiste, son père pianiste, sa mère également. C’est de cette dernière de Rachmaninov (Notre Discothèque idéale). Dès lors, sa carrière internationale est lancée: il jouera dans le monde entier – la France le découvre en mai 1967. « Malgré une technique splendide », écrit alors Jacques Longchampt dans , « Moguilevski est le contraire des pourfendeurs d’ivoire, des bourreaux d’oreilles et de cordes. Son jeu, d’une frappe bien virile, n’est jamais dur ni métallique, même dans la terrible de Prokofiev, et son toucher dispense toute la poésie si délicate, légendaire et fantastique, de . » Mais en 1980, le couperet soviétique tombe: les autorités l’empêchent de se produire hors d’URSS. Il n’en ressortira qu’en 1987, siégeant au jury du Concours Reine Élisabeth qui l’avait consacré. A partir de 1992, il enseigne au Conservatoire de Bruxelles – ville dans laquelle il s’installe. Il enseignera jusqu’en 2011. Evgueni Moguilevski s’est éteint le 28 janvier, quelques mois après avoir célébré son soixante-dix-septième anniversaire.
