ous n'imaginez pas les talents de contorsionniste qu'il faut avoir pour être un bon glaciologue, passionné par le Groenland, le pays alors qu'il se réveille dans sa tente d'une cinquantaine de centimètres de hauteur perdue sur l'étendue blanche et qu'il doit s'habiller pour sa journée de recherche. «Le pantalon s'enfile en se dandinant sur le dos, et puis, assis en tailleur, on passe aux différentes strates du haut…» Tedesco revient aussi sur le travail des scientifiques, sur cette glace qui fond trop vite, sur cette mer qui monte trop haut, sur ces lacs glaciaires qui se vident trop rapidement, comme gobés par un monstre souterrain assoiffé de flotte, sur cet os de chameau découvert dans la glace, sur ce paysage ni monotone ni blanc ni plat. «C'est comme si derrière moi se tenait un peintre ayant décidé d'ajouter ces touches au tableau que j'ai sous les yeux», écrit, poète, le professeur à l'Observatoire Lamont-Doherty de l'Université Columbia de New York.
Pour l'amour de la glace
Dec 01, 2022
1 minute
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits