u numéro 17 de la rue Rodier, à Paris, un écriteau informe celles et ceux venus goûter les assiettes d’Indra Carrillo Perea qu’il faut désormais se rendre un peu plus bas, au numéro 13. Passé l’entrée, une table confie l’architecte Camille Flammarion, déjà complice d’Indra Carrillo Perea à son ancienne adresse. C’était d’ailleurs elle qui avait pensé les tables en noyer aux formes irrégulières abritant d’ingénieux tiroirs à couverts et qui ont parfaitement trouvé leur place dans ce nouveau cocon. poursuit-elle. Une précision chirurgicale qui caractérise également les menus du chef (en trois, six ou huit plats) et dont atteste l’œuf de l’espace, au siphon de céleri et sorbet de raisin, sur lequel on vient saupoudrer un crumble aux graines de lin. Ou encore l’impeccable millefeuille de carottes multicolores et kombu, qui accompagne une sapide poitrine de porc marinée aux cinq piments. Sans oublier le bouillon de champignon fumé au bois de hêtre, que l’on sirote à l’aide d’une (paille) à maté. Autant de mets qui défilent dans des assiettes modelées par le céramiste néo-zélandais Richard Naylor ou dans des ateliers de Jalisco, au Mexique. Fort de sa cuisine agrandie, le chef prépare dorénavant ses propres pains et confectionne de divins chocolats, qui viennent clôturer un repas de haute volée.
