Avec Xavier Dolan, on est toujours dans le partage. Et dans le contrôle. L’homme est passionné mais minutieux. Il arrive emmitouflé dans une doudoune – l’hiver est glacial à Montréal –, son look d’éternel ado en bandoulière, et des petits yeux, car il a travaillé jusque tard dans la nuit. Il nous a donné rendez-vous dans son lieu de prédilection, le bar de l’hôtel Four Seasons. Il a aussi l’habitude de se nicher dans cette petite alcôve le long du bar pour discuter. Le cinéaste pèse ses mots, laisse flotter des silences de réflexion. Se cabre parfois, s’enflamme souvent, notamment pour évoquer son virage vers la télévision. « La nuit où Laurier Gaudreault s’est réveillé », une série en cinq épisodes coproduite par Canal+, tient autant du thriller à tiroirs que de la chronique familiale.
Paris Match. “La nuit où Laurier Gaudreault s’est réveillé” utilise tous les codes narratifs d’une série. Mais ne peut-on pas aussi y voir