Deux ans après, quasiment jour pour jour, le scénario de l’assaut du Capitole s’est répété. En pleines vacances d’été, une semaine après le retour au pouvoir de Lula à Brasilia et alors que son prédécesseur Jair Bolsonaro s’offrait un exil momentané en Floride, les partisans les plus extrémistes de ce dernier ont pris d’assaut et saccagé les symboles de la démocratie brésilienne: le palais présidentiel (le Planalto), le Congrès et le Tribunal suprême fédéral – trois bâtiments dessinés par l’architecte Oscar Niemeyer et inaugurés à une époque (en 1960) où le pays lusophone semblait promis à un avenir radieux.
De l’assaut du Capitole le 6 janvier 2021, à Washington, à celui de Brasilia le 8 janvier 2023, il existe un continuum. Bolsonaro, surnommé le « janvier à Brasilia et, aussi, de se mettre à l’abri d’éventuelles poursuites judiciaires, qu’il redoute.