lors que son engagement politique s’était jusque-là exprimé crescendo, Luigi Nono surprit en 1980 avec son quatuor à cordes , qui semblait marquer par son matériau raréfié) inscrits dans la partition, laissés béants par des points de suspension, destinés non pas à être lus, mais à irriguer l’interprétation. Des pages lumineuses distinguent le fragment de Nono, qui relève de la soustraction, de l’inachèvement, du vestige, et porte un processus plus qu’un état, du « laconisme érigé en principe esthétique » par Kurtag, qui tend vers l’abolition et le renoncement, menant à l’aphorisme. Cet ouvrage constitue un plaidoyer pour une musicologie vivante et vibrante, à la fois très technique et engagée, esthétiquement, émotionnellement, poétiquement.
Au bord du silence
Jun 23, 2022
1 minute
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