arner mobilise ses fonds Emi et Erato pour célébrer, en un coffret de 16 CD, César Franck par son gotha d’artistes maison. Pas d’inédits, peu de pièces de jeunesse (les et par Augustin Dumay par Giulini à Vienne répondent les translucides d’Armin Jordan et de Muti qui, à Philadelphie, peint le romantisme noir en Technicolor. Dans les oratorios, Paul Strauss à Liège nous fait croire à et Plasson à , grâce notamment à la récitation élégante et juvénile de Lambert Wilson. En revanche, Jordan échoue à rendre digestes et ce n’est pas faute d’essayer. A l’orgue, la lumineuse intégrale de Marie-Claire Alain reste une valeur sûre. Au piano, Aldo Ciccolini est statique dans les triptyques et chichiteux dans les (avec Paul Strauss). Pascal Devoyon fait une remarquable apparition dans la . Jean-Philippe Collard étincelle dans son quintette abrupt et altier avec le Quatuor Muir. On eût aimé le retrouver avec Augustin Dumay dans la sonate plutôt que le duo Capuçon/Buniatishvili, somptueux mais narcissique. Les acides Parrenin (malgré le jeune Gérard Caussé) paraissent, en 1972, bien datés dans le quatuor. Cinq mélodies seulement (Fischer-Dieskau pour trois, Victoria de los Angeles pour une). Mais 5 CD d’archives apportent leur valeur ajoutée. Citons les chefs Gaubert () et Coppola (), et les Pro Arte. L’insurpassable Blanche Selva est mise en regard, dans le , des ferraillements de Germaine Thyssens-Valentin et des géniales foucades de Samson François. Côté orgue, on aurait volontiers sacrifié le glacial Dupré au grand absent Tournemire (et ses quelques 78 tours à Sainte-Clotilde). Au violon de Heifetz (avec Rubinstein) répondent, dans les transcriptions de la sonate, la flûte de Rampal (avec le crépitant Barbizet) et le violoncelle d’Edgar Moreau (avec David Kadouch). Tel quel, un must du bicentenaire.
GOTHA FRANCKISTE
Dec 22, 2022
1 minute
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