« Les connaissances indigènes peuvent contribuer à faire progresser les connaissances scientifiques à certains égards, mais ce n’est pas de la science. » Parue le 31 juillet 2021 dans l’hebdomadaire néo-zélandais Listener, une tribune intitulée « En défense de la science » met les pieds dans le plat. Sept professeurs de l’université d’Auckland critiquent la volonté de leur gouvernement de placer le « matauranga maori » au même niveau que d’autres savoirs dans les programmes scolaires du secondaire. « Matauranga maori »? Le terme désigne les connaissances traditionnelles des Maoris, ces autochtones polynésiens qui représentent environ 17 % de la population de la Nouvelle-Zélande.
Les sept universitaires fustigent aussi l’idée, promue par un groupe de travail du gouvernement, que la science serait « une invention de l’Europe occidentale et constitue en soi une preuve de la domination européenne sur les Maoris et les autres peuples indigènes ». Pour ces biologistes,