Le stylo Bijo-To-Yaju, édité à 99 exemplaires, mixe l’art nippon et un classique de la littérature occidentale La Belle et la Bête.
a créativité, c’est souvent oser, surprendre, puiser dans des références pour étonne et envoûte parce qu’il mixe les cultures. Songez que cette œuvre du designer japonais Tomita Kazuhiko, qu’on pourrait croire extraite d’un musée de l’art nippon, est tout à fait contemporaine et s’inspire du grand classique de Jean Cocteau, . Point de dessin faussement médiéval ici, d’ambiance tirée du film ou parodiant le trait si typique du poète-peintre, mais une réinterprétation personnelle recourant à l’émail, la résine, le vermeil, l’or. La plus grande histoire d’amour d’Europe est trans- posée, transportée au pays du Soleil-Levant, les notions d’héroïsme, de beauté, d’amour interdit universalisées et en même temps rendues intemporellement nippones grâce à l’emploi de la technique du Kintsugi et de gravures sur bois du XVIII siècle. Narrations occidentale et orientale s’enlacent et se répondent, se protègent même puisqu’un Shishi – lion gardien des temples – va jusqu’à protéger la Bête de Cocteau. Une clé d’or aide à penser à tous les secrets du conte qu’il faut déverrouiller. Un stylo féerique et mystérieux, de toujours et d’aujourd’hui.