Il a déjà été sélectionné 142 fois. Plus que jamais, on compte sur le dernier rempart des Bleus pour décrocher une troisième étoile au Qatar
Sobre, sans effet de manche, il est sur le terrain comme dans la vie, un gars sûr
Al’heure de vérité, celle du coup d’envoi, le langage du corps en dit souvent plus long que bien des digressions et des prolégomènes. Ce dimanche, alors que la France s’apprête à affronter la Pologne sur le pré du stade Al-Thumama de Doha, on dénombre presque autant d’attitudes que d’hommes. Il y a ceux qui, comme Olivier Giroud ou Ousmane Dembélé, le visage tourné vers les cieux, yeux mi-clos, ouvrent les mains devant leur Dieu ; ceux qui, comme Kylian Mbappé, dodelinent de la tête, les pognes posées sur les hanches, pressés d’en découdre. Ceux qui, comme Aurélien Tchouaméni, décrivent des ronds sur eux-mêmes à cadence effrénée telle une danse de Saint-Guy.
Hugo Lloris, lui, est, comme de coutume, hiératique, impavide, visage fermé, mais bouillant de l’intérieur. Celui qui, le week-end prochain, face à l’Angleterre, va battre le vieux record de Lilian Thuram – en honorant une 143e sélection