DES MILLÉSIMES EN MAJESTÉ
C’est le privilège du chef de caves de déclarer une partie de la vendange en millésime, s’il considère que sa qualité le mérite. Avec un temps de vieillissement de trois ans minimum (contre quinze mois pour le « brut sans année »), la décision n’est pas neutre économiquement. D’autant plus que l’immense majorité des maisons préfèrent offrir à leurs millésimés de cinq à dix ans d’élevage. Mais la création de valeur qui en découle lève bien des réticences… Grandes et petites maisons multiplient les sorties pour les fêtes, qui consacrent 2012 comme année exceptionnelle. Certains n’hésitent pas à la rapprocher des millésimes d’anthologie 1990 et 1996. Un vrai miracle toutefois tant les aléas climatiques furent intenses: gels d’hiver et gelées de printemps, pluies diluviennes provoquant mildiou et botrytis, épisodes de grêles dramatiques. Et ce terrible orage du 7 juin qui ravagea une partie du vignoble. Reste que la seconde moitié de l’été, sèche et ensoleillée, redonna le sourire aux Champenois.
VEUVE DEVAUX STÉNOPÉ 2012
Depuis 2008, Michel Parisot, le chef de caves de la maison de Bar-sur-Seine, et Michel Chapoutier, le pape de l’Hermitage (Rhône), livrent chaque année une photographie du millésime à travers un terroir en série limitée. Puissance et formidable longueur en bouche caractérisent ce 2012 aux notes d’agrumes frais, de zeste de bergamotte, de praline et de brioche. 95 €
ÉDOUARD BRUN VINTAGE 2012
Ce vin tout en équilibre traduit bien l’approche de la maison familliale d’Ay, qui possède le dernier ascenseur à tonneaux de la Champagne. Mi pinot noir vinifié en fûts de chêne – pour la gourmandise, les notes de mirabelle et de pêche jaune – mi chardonnay travaillé en cuve inox – pour la tension, la trame crayeuse, la mousse crémeuse –, ce premier cru brillera à table. 49 €
MOËT & CHANDON GRAND VINTAGE 2015
Marqué par
