Les mots de Leonard Cohen ouvrent la porte aux souvenirs qui habitent cette adresse mythique.
es plaques scellées aux colonnes de fonte néo-gothiques de l’Hotel Chelsea aimantent le regard des passants. Les mots de Leonard Cohen, “”, alignés après une nuit dans les bras de Janis Joplinsiècle et l’édifice est reconverti en hôtel. C’est sous la barre de Stanley Bard que celui-ci s’ouvre à l’avant-garde. Le visionnaire accepte d’héberger de jeunes artistes aux poches vides en échange d’une œuvre qui file rejoindre d’autres trésors accrochés aux murs des salons, des couloirs et de l’escalier, où une nuée de peintres, de poètes, de photographes et de musiciens échangent bouffées d’art et d’air. Patti Smith trouve refuge au 10 e étage, en 1969, avec un Robert Mapplethorpe au bord de l’abîme. Leur petite chambre avec un matelas posé à même le sol, croquée à l’encre de Chine par Lou Doillon pour l’édition française anniversaire de, publiée en 2020 chez Denoël, fait partie de l’héritage iconographique du Chelsea.