Tannhäuser de Wagner. Lyon, Opéra, le 27 octobre.
L’acte I est celui de la version parisienne, mais on ne verra ni ni bacchanale: est chez les androïdes – chez les gynoïdes, plutôt – et un robot féminin dont on met à nu les rouages occupe toute la, où David Hermann situe désormais l’action, multipliant des références dont se régaleront les familiers de la série. Si la greffe ne prend pas si mal, c’est que le metteur en scène, au-delà des apparences, reste assez fidèle à l’histoire. Certes, il interprète à sa façon la dialectique du péché et de la rédemption, en réconciliant les deux mondes à la fin: après la prière, Elisabeth descend chez les androïdes, puis remonte avec Vénus, les deux femmes devenant chacune le double de l’autre – une idée que la partition peut suggérer ici ou là. Tannhäuser, lui, disparaît dans la foule, comme si sa mission était accomplie, figure de médiation plus que d’initiation.