Ao Yun, ce vin de nuage
’histoire commence en 2008. Le groupe Moët-Hennessy, explorateur et pionnier dans l’âme, décide de créer un grand vin fin et unique en Chine. Il fait appel à Tony Jordan, star de l’œnologie mondiale d’origine australienne, pour une mission de reconnaissance au cœur des deux zones de productions vinicoles reconnues dans l’empire du Milieu. Le repérage dure deux ans. Les vignobles du sud comme ceux du nord ne répondent pas à ses attentes. Le climat y est soit trop froid, soit trop chaud. Loin de James Hilton, la ville la plus proche est à plus de cinq heures de route. L’isolement se fait vite ressentir. La langue tibétaine ou chinoise (encore peu utilisée) et la culture locale n’aident pas à s’intégrer. Moët-Hennessy a pourtant mis les moyens de ses ambitions. Réussir son pari a réclamé un investissement important. Il faudra entre dix et vingt pour rentabiliser le projet.