C’était hier et c’est déjà là. Douze ans après son attribution, la Coupe du monde 2022 s’ouvre au Qatar. Dans ce laps de temps, la Fifa a eu des fenêtres pour revisiter l’attribution controversée de cet événement dans la veine de l’Argentine 1978 ou de la Russie 2018, qui a pourtant moins indigné. Rien n’a bougé. Au contraire, le riche émirat gazier s’est enraciné dans la planète foot. Le voilà cramponné face aux vents alors qu’il s’imaginait savourer son œuvre à 200 milliards de dollars.
Infantino, monologue surréaliste
Le Qatar a raison : jamais un pays organisateur n’a essuyé autant de critiques. La « nouvelle Fifa » et du monde occidental, de l’Europe surtout, voire des contempteurs, dans un propos liminaire d’une heure lui valant de postuler au prix Nobel de la démagogie. La Fifa a elle-même créé les conditions pour que sa compétition assurance-vie soit parasitée par les polémiques quotidiennes.