vant de commencer, je tiens à vous dire que je suis contre l’adoption par un couple de même sexe. » Huit ans après l’avoir entendue, Christophe et son mari se souviennent parfaitement de cette phrase, lancée par une pédopsychiatre chargée de les évaluer dans leur demande d’agrément en vue d’une adoption. En 2014, un an après le vote de la loi Taubira, cette spécialiste trouvée « sur une liste de professionnels agréés par le département » déclare aux deux hommes que leur « homosexualité pourrait entraîner un problème identitaire chez l’enfant adopté ». Cette remarque n’empêchera pas le couple de bénéficier du précieux agrément, délivré par le service départemental de l’Aide sociale à l’enfance (ASE) et nécessaire pour déposer une demande d’adoption. Mais elle marquera le début d’un « parcours du combattant » pour ces
