OCTAVIO STREAM
Après l’Octavio Amp, ampli de tout petit volume associé à un lecteur réseau, capable de délivrer de 2x35 W à 2x60 W sous 8 Ω en classe D selon l’alimentation choisie, testé le mois dernier dans ces colonnes (cf. no 715), c’est au tour du lecteur Octavio Stream d’atterrir dans notre auditorium. Au menu de ce boîtier de la taille d’un jeu de cartes, lecture réseau et conversion N/A confiée à une puce Linkplay pour la lecture réseau, à un DAC PCM5102 de Texas Instruments pour la conversion, traitant les signaux PCM jusqu’en 24 Bits/192 kHz. Pour discret, presque anodin qu’il paraisse, ce boîtier s’avère aussi pratique que malin, capable en outre de s’intégrer dans un environnement multiroom grâce à l’application Octavio Virtuose. Conçu pour accéder à pratiquement tous les services de streaming existants, l’Octavio Stream est compatible Spotify Connect, Tidal Connect et AirPlay 2; il se connecte en Wi-Fi ou en Ethernet avec un kit optionnel (recommandé). En sortie, une prise jack 3,5 combine le signal stéréo après conversion avec le signal numérique optique bit-perfect, sans mémoire tampon ni composant intermédiaire.
L’écoute
Comme le raconte David Minard, l’un des deux créateurs de la startup née à Lille en 2019, « L’intérêt initial du produit était de moderniser d’anciens systèmes audio. Il ne fallait, pour autant, pas casser les habitudes et se doter d’un son à la fois fidèle – ni trop « analytique », ni trop « précis » –, en restant musical ». Nous avons testé l’Octavio Stream dans les deux configurations, avec ou sans DAC, en recourant à un DAC externe. A notre grande surprise, nous avons tout de suite été emportés par une inhabituelle sensation d’ouverture, d’aération, d’équilibre tonal et d’aisance à traduire les nuances de l’interprétation de la violoncelliste Maya Fridman dans le Concerto no 4 « Rimpelingen » (extrait A). Le fichier FLAC 24 Bits/176,4 kHz issu de Qobuz est bien traduit, sans perte dans les deux configurations. A noter l’excellente performance du DAC interne qui ne bride en rien la qualité de lecture des fichiers Qobuz, un point souligné par David Minard comme étant au cœur de la conception de l’Octavio Stream. Un atout maître, désormais, dans le jeu d’Octavio.
Les +: Simplicité, musicalité, efficacité.
Les -: Pas assez cher (+).
TAGA HARMONY TWA-10B
Dans la compétition pour le meilleur rapport performances/prix, le polonais Taga Harmony marque des points avec des produits malins, fabriqués avec soin, à quoi s’ajoute le recours fréquent à des montages hybrides tubes/transistors. Ce n’est pas le cas avec ce lecteur réseau positionné, il est vrai, sous la barre des 300 €, à la fabrication sérieuse, coffret métallique et connectique complète. La base de ce lecteur est la très répandue plate-forme Linkplay, performante et stable; l’appareil Wi-Fi/Ethernet se pilote à l’aide d’une application 4Stream ou Wiim Home mais aussi MConnect grâce à sa compatibilité UPnP/DLNA. Le choix est laissé d’utiliser ou non la puce de conversion interne, une Sabre ES9023P de chez ESS (sorties S/PDIF et Toslink). Pour le reste, une seule touche à effleurement pour passer de Wi-Fi à Bluetooth ou LAN avec changement de couleur du logo en façade. Simplissime.
L’écoute
Le mieux, comme toujours, est de relier le lecteur au réseau en Ethernet (LAN) et de le contrôler à l’aide d’une application, d’un PC ou via Spotify connect, Tidal connect. Son