CAYIN MINI-CD Mk2
On ne s’attendait guère à ce que Zhuhai Spark Electronic Equipment Co. Ltd. qui développe depuis 1993 des produits hi-fi sous le nom de Cayin, soit présent sur le segment de la lecture CD. Qui plus est avec un lecteur ultra compact, à l’aspect rassurant, associé à un rapport qualité-prix des plus attractifs. Qu’on en juge. Le boîtier en tôle d’acier avec façade en profilé d’aluminium impressionne par sa qualité d’assemblage. Pour la lecture, Cayin adopte une mécanique Sanyo de type slot-in. Celle-ci chevauche un afficheur à points pour des caractères alphanumériques lisibles de loin. A droite, quatre touches pour piloter la lecture, à gauche un interrupteur de mise sous tension. A l’arrière, des sorties analogiques RCA à niveau fixe, mais aussi une sortie numérique coaxiale S/PDIF et, plus étonnant, une sortie HDMI en I2 S pour attaquer un convertisseur compatible comme, par exemple, le NuPrime DAC-9X ou le Ferrum Wandla. Intérêt : contrairement à la liaison asynchrone S/PDIF, la liaison synchrone I2 S (Integrated Interchip Sound) sépare le signal d’horloge des datas musicales, avec effet de réduire le jitter. Ce n’est pas tout. Par la télécommande, on accède à un rééchantillonneur qui permet de multiplier par huit la fréquence d’échantillonnage jusqu’à 352,8 kHz, et de choisir entre les modes Sharp et Slow pour le filtre numérique. Tout ceci à moins de 300 €.
L’écoute
La conversion N/A est confiée à un chipset ESS ES9018K2M 32 Bits muni de deux convertisseurs indépendants (stéréo), avec une qualité de reproduction musicale insoupçonnée. Sans doute l’alimentation confiée à un bloc 9V CC externe joue-t-elle un rôle dans l’obtention d’un niveau de transparence élevé. Le recours au suréchantillonnage à huit fois la fréquence native du CD ajoute densité et ampleur, tout en étant un peu moins précis en placement. La brillante Sinfonia no 1 de George Walker (extrait E) permet de mesurer la performance du Mini-CD Mk2 en matière d’équilibre tonal et de lisibilité. Certes, la dynamique ne vaut pas celle d’un lecteur de gamme supérieure, notamment dans le grave, mais la barre est déjà haute. L’action du filtre numérique s’entend distinctement. Le mode Slow confère à la Bacchanale de Ravel (extrait C) un surcroît d’aération et de finesse, plaçant chœur et orchestre comme en apesanteur. A l’inverse, le mode Sharp lui confère plus de présence et d’attaque, et plus de médium. De quoi, en jouant sur ces paramètres, se configurer un son à la carte. Signature d’un lecteur aussi doué qu’attachant.
Les + : Un lecteur abordable et musical, fabriqué avec soin
Les - : Une musicalité à la carte (+).
MUSICAL FIDELITY M3x DAC
Un an tout juste après le M6x DAC (, ), l’anglo-autrichien Musical Fidelity présente le M3x DAC destiné à « qui souhaite un son haut de gamme mais a un budget limité ». La présentation en est tout aussi flatteuse : même boîtier large à la façade biseautée que le grand frère, avec une rangée de voyants bleus et des micro-touches pour sélectionner, de la gauche vers la droite, la mise sous tension, le mode de filtrage numérique en PCM comme en DSD, et le choix de l’entrée. Celles-ci sont au nombre de cinq : quatre S/PDIF dont deux coaxiales RCA et deux optiques Toslink accueillant le PCM en 24 Bits/192 kHz, plus une USB-B PCM 32 Bits/192 kHz et DSD256 DoP () ou natif. Pas d’entrée AES/EBU comme sur le grand frère, dommage. Par rapport à celui-ci, le M3x DAC conserve un double jeu de sorties asymétriques RCA et symétriques XLR, mais perd le mode de sortie variable, son réglage de volume en façade et la sortie à la demande ainsi que le décodage MQA. De son côté, le M3x DAC met en œuvre un convertisseur de fréquence d’échantillonnage Burr Brown SRC4392, chargé de réordonner les signaux PCM et de les convertir en 192 kHz, dans le but de baisser la distorsion avant conversion. Une puce Burr Brown PCM1795 Dual DAC se charge de la conversion, que ce soit pour le PCM ou le DSD, suivie des étages de conversion courant/tension, de filtrage et (étages tampons) à faible bruit, indépendants pour les sorties RCA comme XLR.
