LA SORORITÉ EST PARTOUT. Les tables des librairies regorgent d’ouvrages à sa gloire, de Sororité de Chloé Delaume à Amour, gluten, et sororité de S. A. Yarmond. Dans la rue, des collectifs féministes s’en réclament fièrement dans les manifestations et le gravent sur les murs : « Liberté, Egalité, Sororité ». A l’université aussi, elle fait parfois l’objet de conférences. Dans le sillage des mouvements de libération de la parole sur les violences faites aux femmes, la sororité se présente tel le miroir féminin de la fraternité. Au point de souffrir des mêmes maux qu’elle reprochait à l’origine à son pendant masculin – l’identitarisme, l’essentialisme et le communautarisme ?
Sur Twitter, c’est un florilège. La députée écologiste Sandrine Rousseau en a fait sa signature, un cri de ralliement adressé exclusivement aux femmes en raison de leur sexe. Chacun de ses mots de soutien, congratulations, accès de colère ou élans de désespoir s’accompagne de, le journal édité par le Mouvement de libération des femmes (MLF) entre 1971 et 1973.