Enseignant et chercheur, GÉRALD ARBOIT est directeur de l’équipe Renseignements, laboratoire SDR3C, au CNAM. Spécialiste de l’histoire du renseignement, il est l’auteur d’une vingtaine d’ouvrages sur le sujet, dont Des Services secrets pour la France. Du Dépôt de la guerre à la DGSE, 1856-2013 (CNRS Éditions, 2014).
G&H : Vous n’aviez fait qu’une courte incursion dans la période napoléonienne avec un petit livre sur Schulmeister. L’espion de Napoléon (éd. Ouest-France, 2011). Pourquoi revenir à l’Empire, dont une historiographie abondante semble avoir déjà fait le tour ?
Je suis parti de la définition, intemporelle, de la notion de renseignement, à savoir toute information spécifique destinée à un décideur – politique ou militaire – qu’il ne peut se procurer par d’autres moyens que la délégation à une (ou des) personnes de la tâche d’aller la chercher. Mon approche a donc été d’explorer tous les lieux, les institutions, les personnages, les opérations, les