C’est le cas n° 675. Le cadavre est horriblement mutilé. Je me force à filmer
jeudi 7 avril, vers 15 heures, Volodimir et son neveu Viacheslav remontent à pied la rue Vokzalna, à Boutcha, au nord-ouest de Kiev. Après s’être faufilés entre les carcasses calcinées de blindés russes, ils parviennent au numéro 58. Le cœur serré, Volodimir pousse le portail de sa maison. Avançant avec prudence, par peur des mines, les deux hommes inspectent les lieux : tout a été fouillé, renversé, saccagé par l’occupant. Un fatras de vêtements et d’objets divers encombre les pièces et les couloirs. Çà et là, des restes de repas se mêlent à des bouteilles d’alcool vides. Au mur de la cuisine, l’éphéméride indique la date du 16 mars. Fataliste, Volodimir se fait une raison. Sa villa a été dévastée par une bande de soudards, mais au moins tient-elle encore
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