CHRISTIAN MEUNIER, LE FRANÇAIS QUI ÉLECTRISE JEEP
Il a construit sa carrière loin de la France. Christian Meunier est l'un des poids lourds qui comptent au sein du groupe Stellantis, fruit de la fusion entre le français PSA et l'italien FCA. À la tête de Jeep, il dirige l'une des marques les plus rentables du nouveau géant de l'automobile. Quel chemin parcouru pour ce jeune Parisien du quartier de Montparnasse, dont le père collectionnait les belles voitures anglaises, telles des Morgan ou des Sunbeam Alpine, et les modèles réduits. Sa passion pour les 4-roues date de cette époque. Enchaînant les jobs et les responsabilités sur tous les continents, il incarne la nouvelle vague des dirigeants d'un secteur lancé à pleine vitesse vers l'électrique. Rencontre.
The Good Life: Comment un Français est-il arrivé à la tête d'une entreprise mondiale à Detroit?
Une succession d'occasions se sont présentées: en sortant de l'EdhecJ'ai commencé chez Ford, ce qui m'a permis d'avoir une première vision de la façon de faire des Américains dans le business. Je suis ensuite entré chez Land Rover en France, une marque spécialisée dans les voitures tout-terrain qui m'a donné le goût de l'aventure et de l'esprit du style de vie qui va avec.
Après ces deux expériences, vous partez aux États-Unis. Pour quelle raison?
Avec mon épouse, nous avions trente ans et un enfant de six mois. On avait envie de partir aux États-Unis. L'avenir était devant nous. Comme elle était américaine, on pouvait obtenir un permis de travail. J'ai plaqué mon boulot en France et je suis parti sans savoir ce que j'allais faire. Ainsi, je suis entré chez Mercedes dans le New Jersey. Les trois ans que j'y ai passés ont été un déclic: j'ai eu envie d'avoir une carrière mondiale et pas simplement européenne.
Qu'avez-vous appris chez Mercedes?
À l'époque, Daimler fusionnait avec Chrysler. Je voyais
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