Citroën
d’une entité comme PSA sans avoir construit sa carrière avec beaucoup de patience. Pour autant, il faut savoir appuyer sur l’accélérateur à l’occasion. Pour imposer son leadership. Pour montrer qui est aux commandes. C’est ce qu’a fait Carlos Tavares, début 2014, lorsqu’il s’est emparé de la tête de PSA, après une vie entière chez le frère ennemi, Renault, et l’évidence manifeste que l’autre Carlos – Ghosn – n’avait nullement l’intention de lui laisser sa place de calife. Lorsque Carlos Tavares prend la direction opérationnelle de la branche automobile de PSA, il dévoile «Back in the Race», un plan stratégique dont la ligne directrice est de diminuer drastiquement le nombre de voitures produites par les différentes marques du groupe. Mais un bouleversement, plus grand encore, se profile. Lors de son grand oral, Carlos Tavares annonce aux actionnaires et à la presse qu’il veut Quelques semaines après, le patron joint les actes à la parole. Le groupe PSA est réorganisé. DS est dissociée de Citroën et devient une marque de luxe à part entière, positionnée face aux mastodontes allemands Mercedes, BMW et Audi. Peugeot est renforcé dans Dépouillée de DS, le joyau de sa couronne, la marque est positionnée à l’échelon le plus bas de l’édifice. Des changements aussi radicaux ne vont pas sans incertitudes. La presse, notamment, s’interroge. Nabil Bourassi, journaliste à fin connaisseur du marché, résume plutôt bien l’état d’esprit qui règne alors:
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