Pierre Leclercq Le nouvel asset de Citroën
«Je n’ai pas fait la révolution de l’automobile en Chine, mais je suis fier de ce que j’ai mis en place, avec un vrai département design.»
chez qui le mot design revêt un sens tout particulier. Citroën fait partie de ce cercle d’industriels qui, très tôt, ont su mener une réflexion concomitante sur la forme et les usages, l’esthétique et la fonction. Et ce en dépit du style et des effets de mode alors en vigueur dans le reste du secteur. Inutile de rappeler le caractère innovant, pour ne pas dire le génie, de voitures telles que la Traction Avant, la 2CV, la DS, la SM, la GS, la BX ou bien encore la C6 qui ont jalonné l’histoire de la marque aux chevrons. C’est évidemment avec ces informations à l’esprit que Pierre Leclercq a répondu positivement, en 2018, à la proposition de Jean-Pierresouligne le designer belge, originaire de Bastogne. Dès le début de ses études supérieures, Pierre Leclercq sait qu’il s’orientera vers le design automobile. [Pierre Seron et Frédéric Seron, dit Clarke, NDLR], Après un cursus en design industriel à l’institut Saint-Luc, à Liège, il s’inscrit à l’Art Center College of Design, à Pasadena, en Californie, qui possède une branche spécialisée dans le design de mobilité, et surtout dispose d’une filiale en Suisse… mais qui fermera trois mois après son arrivée. Qu’à cela ne tienne, l’occasion est trop belle pour partir un temps en Californie, parfaire son anglais et vivre l’expérience d’un mode de vie très international. Une approche qui ne va, pour ainsi dire, jamais le lâcher. Mais le choix se portera finalement sur BMW, chez qui il va rester une douzaine d’années. Là encore, il n’hésitera pas un instant à s’installer à Munich, puis à retourner en Californie au studio de design de la firme. Durant toute cette période, on lui doit, notamment, le design du X6, alors très controversé, mais dont le concept va faire école, et la refonte du X5. En 2011, il prendra la tête du design du très sportif département M – pour Motorsport – de la firme allemande. En 2013, Pierre Leclercq n’entend pas se reposer sur ses lauriers et relève un pari osé : intégrer le constructeur chinois Great Wall Motors en tant que patron du design. Cette entreprise n’est autre que le premier groupe automobile indépendant chinois qui appartient à Wang Fengying, soit l’un des dix hommes les plus riches de Chine. Le designer y reste quatre années durant lesquelles il va concevoir pas moins d’une quarantaine de modèles. Fort de cette première expérience en Asie, il rejoint le constructeur coréen Kia, pour y prendre là encore la direction du design, en même temps qu’un autre designer belge, Luc Donckerwolke, nommé vice-président du groupe Hyundai-Genesis-Kia.
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