SORTIR de la rivalité féminine
ous vous souvenez de « Beverly Hills 90210 », la série américaine des années 90? Pendant 294 épisodes, la blonde Kelly et la brune Brenda s’écharpent pour se chiper Dylan McKay, richissime mauvais garçon au cœur tendre, complètement névrosé à cause de l’abandon de son père. Et nous de juger pendant dix saisons, pop-corn à la bouche tantôt l’une, tantôt l’autre des deux sœurs ennemies: faire de sa meilleure amie sa rivale pour lui piquer son petit copain, bouuuh c’est maaaaaal. Les coups bas entre filles à la télé comme dans la vie: c’est moche et c’est interdit. Jamais au grand jamais on ne ferait ça nous, hein, sororité oblige! Vraiment? Non, ma Brenda. Car nous avons toutes été, vous, moi et même notre grand-mère, la garce de quelqu’un (pardon Mamie). Celle qui jalouse en secret son amie parce qu’elle gagne plus, balance une remarque passive-agressive à sa sœur parce qu’elle envie son nouveau job, propage un ragot sur Machine qui a une vie beaucoup plus cool que la nôtre. Bref, la « méchante », la « jalouse », « l’envieuse ». Mais on n’en parle pas et on glisse rivalité, colère ou envie sous le tapis des convenances: elles ne correspondent pas aux stéréotypes de genre selon
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