Lorsque le dessinateur Tardi illustre les romans de Céline, il ne donne pas des visages à leurs personnages, mais des trognes. À raison : comme naguère les Indiens jivaros, Louis-Ferdinand Céline aimait à réduire les têtes pour laisser apparaître, sur le visage de l'homme, la grimace du monstre, en laquelle il voit sa vérité profonde. « Je m'intéresse peu aux hommes à leur opinion et même pas du tout… c'est leur trognon qui m'intéresse, pas ce qu'ils disent mais ce qu'ils sont… la chose – l'homme en soi… presque toujours le contraire de ce qu'ils racontent. C'est là que je trouve ma musique… dans les » En somme, découvrir la vérité sur l'homme impose de dépasser la langue ordinaire et ses images convenues (« »). À cette fin, Céline emploie toute une série de procédés qui lui sont propres.
Le langage de la vérité UNE ANTHROPOLOGIE DU BOUT DE LA NUIT
Oct 03, 2022
5 minutes
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