JOHNNY L’ADIEU MARNES-LA -CO UETTE
Alors qu’une exposition s’apprête à reconstituer l’univers de la star, sa garde rapprochée raconte l’homme au quotidien
En soixante ans de carrière, le Taulier a collectionné les tubes. Il s’est aussi constitué une véritable caverne d’Ali Baba, garnie de couteaux, de bandanas, de santiags et de grosses bécanes… Une ode à cette Amérique profonde, celle d’Elvis et des chevauchées sur la Route 66, qui le fascine depuis l’adolescence. Tout un univers dont son bureau, reconstitué pièce par pièce pour l’exposition, porte l’empreinte. Gardienne de la mémoire de son mari, Laeticia en a supervisé la scénographie et l’inventaire, ce 15 juin, jour de l’anniversaire de Johnny.
Souvenirs, souvenirs... Un à un, tous les objets fétiches s’en vont
Rien n’échappait à Fati, la gouvernante, à Jimmy, l’officier de sécurité, et à Karl, le chauffeur de Johnny. Ils racontent la vie et les derniers mois du chanteur à la Savannah
« Monsieur était un chat noir : se coucher n’était pas son truc. Il enchaînait jusqu’au bout de la nuit des séances de classiques du cinéma et de films d’horreur »
Par Caroline Mangez
Peu à peu l’âme de Johnny quitte Marnes-la-Coquette. « Ici, on a tout partagé, les pleurs et les joies, parce qu’il n’y a pas eu que du bonheur dans la vie, ça n’existe pas… », philosophe Fati, gouvernante au service de celui qu’elle n’a jamais appelé autrement que « Monsieur Hallyday ». Révolue l’époque où, devant le portail de cette enclave sécurisée, certains fans venus de loin passaient un week-end entier dans l’espoir d’entrevoir Johnny. Un à un les couteaux de poing qu’il collectionnait, les trophées quittent les vitrines de verre de l’entrée. Quelques semaines plus tôt, c’est son dressing qu’on a vidé. Partis les costumes de scène, soigneusement nettoyés, repassés, remisés pendant trente-deux ans par cette petite femme énergique et souriante, au dos à présent voûté. Souvent, le Taulier la cherchait dans
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