À LA BIBLIOTHÈQUE NATIONALE DE FRANCE UNE COMMANDE POUR L’HISTOIRE
Fin août, sur une table à manger, à côté de son matériel et de son ordinateur, le photographe Édouard Elias étale des dizaines de tirages de lecture. Dans la dernière ligne droite, il termine son editing de portraits et de détails d’architecture en noir et blanc qu’il doit remettre à la Bibliothèque nationale de France (BnF). Lui et 199 autres photographes de presse ont été sélectionnés pour participer à la grande commande de la BnF, dont la première tranche s’achève en ce moment même. Leur objectif : contribuer à une “radioscopie de la France” à la sortie des confinements. Un projet audacieux irrigué par quelque 5 millions d’euros d’argent public conférés par le ministère de la Culture. “Autant d’argent pour autant de photographes, c’est très ambitieux. On n’a jamais été aussi loin !” se réjouit Sylvie Aubenas, directrice du département des Estampes et de la Photographie à la BnF.
Le budget est intégré au plan gouvernemental France Relance, doté de 100 milliards d’euros et censé doper l’économie au sortir de la Covid-19. Cette enveloppe n’est qu’une petite fraction du plan de relance, mais elle constitue une somme tout à fait inédite pour le secteur de la photographie de presse. Cette commande n’est pas sans rappeler d’importants chapitres de l’histoire de la photographie. On pense, en premier lieu, à la commande publique de la Farm Security Administration (FSA) menée aux États-Unis
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