Jeux de piste
Les Photaumnales s’installent cette année en extérieur à Beauvais, leur épicentre, et jusqu’à Amiens, Creil et Noyon, en passant par les villages, révélant des lieux patrimoniaux et atypiques. Autour du thème de la “cartographie” – territoriale, imaginaire, amoureuse –, une trentaine d’expositions sont proposées.
Au programme de cette 19e édition “tout‑terrain”, on trouvera des travaux s’appuyant sur les notions de territoire et de frontière : entre documentaire et fiction pour l’Amérique rurale dude Ronan Guillou, s’inspirant d’une histoire tragique (une légende afro‑colombienne racontant que les esclavesde Laura Quiñonez, et sur un mode plus humoristique lesde Rubén Martín de Lucas ou, associations absurdes de cartes postales de Jean‑Marie Donat. On retrouve logiquement ici le duo Éric Tabuchi et Nelly Monnier, infatigables bâtisseurs d’atlas photographiques, ou encore Rémi Noël, créateur de la fameuse collection , façon carte routière. Des photographes de renom ont travaillé sur la région : Filippo Brancoli Pantera dans le Beauvaisis, et Patrick Tournebœuf à l’université Jules‑Verne d’Amiens. Toujours à Amiens, on pourra voir la série de Marie‑Paule Nègre, quarante ans après sa réalisation. Avec une telle thématique, impossible de ne pas évoquer la situation en Ukraine, qui remet en question ces notions fragiles. Le festival a invité cinq photographes ukrainiens au sein d’une programmation opérée en collaboration avec Kateryna Radchenko, fondatrice du festival Odesa Photo Days.
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