Va’a power
chantait Brel dans son testament marquisien. Les mots du poète résonnent toujours comme une évidence en Polynésie, où l’art du «va’a» est une composante de l’existence. L’image est belle. Presque un cliché. Soleil couchant sur les rivages de Taputapuatea, île de Raiatea. Au loin, les envoûtantes silhouettes de Taha, l’île sœur, et de Bora-Bora. Deux longues pirogues à balancier glissent sur les eaux du lagon. Á leur bord, un équipage féminin de retour de l’entraînement. Impeccable mouvement des pagaies. Efforts soutenus, sérieux et concentration témoignent de l’importance des enjeux. Porter haut et loin les couleurs de l’équipe de va’a de Raiatea. Être à la hauteur des succès passés et des compétitions à venir, tant en Polynésie qu’en lointaine métropole. Il est vrai que, dans les îles du Pacifique, le va’a est souligne John Rere, coordinateur de ce chantier d’insertion. poursuit cet ancien perliculteur, qui a construit ses premières pirogues de course en 1985 Une manière habile de former une jeunesse locale parfois déboussolée, alors que la construction de cette pirogue devrait être suivie par un second projet, de 28 mètres de long. Puis d’autres? indique Poema Moutame, l’efficace présidente de l’association Taputea Adventure, qui gère ce projet destiné à une vingtaine de jeunes de Taputapuatea. course de va’a, comme la Hawaiki Nui Va’a, la Tiurai ou la Tahiti Nui Va’a, c’est devenir presque l’égal d’un demi-dieu.
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