l règne entre les murs de cet intérieur du 11arrondissement de Paris une ambiance unique. Ici, Sophie Dries s’amuse à dire qu’elle a réalisé ce que ses clients ne la laisseraient pas faire chez eux, expliquant être allée “”. Aux codes bourgeois typiques de l’haussmannien, l’architecte-designer a souhaité répondre par l’antithèse en insufflant à ce cadre classique son goût de l’époque, à travers” Personnifié à l’extrême, l’appartement est parsemé des créations que Sophie dessine pour ses projets d’architecture intérieure ou qu’elle imagine en collaboration avec des éditeurs (Trame, The Invisible Collection) et les galeries qui la représentent (Nilufar à Milan, Giustini / Stagetti à Rome) . On retrouve, par exemple, dans la chambre, ses tapis “Meteor” présentés lors de la Milan Design Week en juin dernier avec la nouvelle maison de tapis et tissus d’ameublement édition 1.6.9. Son compagnon, l’architecte et sculpteur Marc Leschelier, habitué aux folies architecturales qu’il crée pour des pavillons, dans des parcs de sculptures, a lui aussi réalisé quelques pièces spéciales, à l’instar des consoles en parpaing, béton et métal, qui meublent les espaces entre les fenêtres du salon. “, complète Sophie,” Tester, expérimenter, c’est ce qui passionne l’architecte-designer qui explique avoir été piquée par le virus du mobilier lors de son année de master à la Aalto University à Helsinki, où elle s’est familiarisée à l’artisanat appliqué au design mobilier. Là-bas, elle s’est initiée au travail du verre, de la céramique, du bois… Depuis, les expérimentations autour de la matière guident son travail. Le miroir au-dessus de la cheminée est un mélange de bois, plâtre et poudre d’acier Corten. Sa collection “Alchemia”, de vases, luminaires et désormais miroirs, créée avec la Nilufar Gallery, mêle verre soufflé et incrustation de minéraux (mica). “” On y revient. Le contraste, les paradoxes, l’audace, le goût de Sophie Dries.
