Le magicien des couleurs
Lettrine représentant un coq, un renard ou une licorne, motifs en forme de rinceaux et d’entrelacs, bordures et encadrements végétaux ou floraux, galerie de personnages grotesques ou satyriques en pleine page… Les manuscrits médiévaux regorgent de ces enluminures fabuleuses, aux couleurs chatoyantes et rehaussées à la feuille d’or. Du latin , « éclairer, mettre en lumière » (en général, il s’agit de mettre en lumière un texte, même si l’enluminure n’est pas toujours liée à un texte), ces peintures réalisées à la main témoignent d’un art ancestral, qui a disparu avec la création de l’imprimerie. Néanmoins, une poignée d’irréductibles continuent de perpétuer ce savoir-faire, inscrit par l’Unesco à l’inventaire du Patrimoine culturel immatériel en France. », précise-t- elle. En classe de terminale, alors qu’elle planche sur un exposé qui a pour thème l’histoire du livre, elle découvre l’enluminure. Pour la jeune fille, c’est une révélation. « », se souvient-elle avec émotion. Mais elle ne songe pas encore à en faire son métier. C’est en se rendant au Salon de l’enluminure, à Angers, après être tombée par hasard sur un article de presse annonçant l’événement, qu’elle décide de se lancer dans cette voie.