TALENT
MEDIUM MIROIR
Sophie Calle (Le Cailar). L’artiste face à un de ses animaux empaillés. L’ensemble des œuvres présentées sont des huiles sur toile réalisées en 2023.
» L’historien de la Provence, spécialiste du XVIIIe siècle et de l’œuvre d’Antoine de Saint-Exupéry, dont il est le petit-neveu, Frédéric d’Agay, est à l’origine de cette rencontre entre Cyril Duret, qui a choisi » Anne Clergue connecte Cyril Duret et Hans Ulrich Obrist, critique d’art et commissaire d’exposition, engagé auprès de la Fondation Luma et de Maja Hoffmann, Christoph Wiesner, directeur des Rencontres photographiques d’Arles, Bice Curiger, directrice artistique de la Fondation Van Gogh… Après un long échange, l’artiste leur tire le portrait avec son Leica aux objectifs anciens, recherchant dans les tirages qui suivront le grain, la douceur aussi. Ils donneront ensuite la texture si spécifique de ses peintures. « » Cyril Duret convoque aussi des références contemporaines internationales: les peintres Gerhard Richter, Alex Katz, Elizabeth Peyton. Mais sa touche vibrante lui est très personnelle. Il se forme récemment à l’école d’Avignon, spécialisée dans la restauration du patrimoine. Il dit y apprendre « » et « ». Il réactive des techniques ancestrales de la détrempe, caséine, colle de peau et chaux, des fonds sombres. Puis vient le travail de la couleur, pure, privilégiant les matériaux de la région, roches broyées de porphyre vert pour le portrait de Frédéric d’Agay, réalgar pour l’orange dit du Tintoret, omniprésent dans le tableau d’Éric Cantona et Rachida Brakni, de l’orpiment, un jaune soufré, pour India Mahdavi, des ocres des carrières, des pigments de plantes tinctoriales, garance, nerprun, indigo. « » En résultent des portraits vibrionnants, chantants, vivants. « », conclut Anne Clergue.