Les citadins en ont fait la brûlante expérience pendant les trois vagues de canicule de cet été : même plusieurs heures après le coucher du soleil, la ville semble prise dans un étau de chaleur qui ne se dissipe qu’à l’aurore. La faute à un phénomène désormais bien connu des experts : l’îlot de chaleur urbain. De jour, en pleine lumière, le bitume, l’asphalte ou le béton qui tapissent nos rues et nos bâtiments emmagasinent une grande partie de la chaleur qu’ils reçoivent du soleil puis la libèrent pendant la nuit, créant un microclimat artificiel qui empêche l’atmosphère de se rafraîchir aussi vite qu’à la campagne.
Le point commun entre tous ces matériaux ? Leur couleur sombre, bien souvent choisie par défaut. Et, à expose Julien Martin-Cocher, directeur général adjoint de Cool Roof France, une entreprise brestoise qui conçoit et distribue de l’enduit thermo-réflectif prévu pour durer vingt ans. Le concept trouve son origine dans les recherches de la Nasa, l’agence spatiale américaine, sur la peinture pour fusée la plus à même d’éviter les surchauffes lors de l’entrée dans l’atmosphère.